La Faucheuse et l'Ankou

La Faucheuse et l'Ankou

  La Faucheuse  

La Faucheuse (ou Grande faucheuse) est une allégorie de la mort, symbolisée par un personnage énigmatique ou un squelette capé portant une faux à la main. Ce symbole d'origine italienne est très présent au Moyen Âge et à la Renaissance dans les peintures apocalyptiques et macabres comme celle de Pieter Bruegel l'Ancien (Le Triomphe de la Mort). À une époque où la peste noire fait des ravages, la Faucheuse représente un être terrifiant qui vient happer les vivants d'un coup de lame.

D' une maigreur arachnéenne, elle traîne derrière elle une énorme faux rouillée. Son visage, si tant est qu' elle en est un, est recouvert d' un sombre capuchon et les bètes et les plantes, sur son passage, meurent ou deviennent folles...
Soyez sur vos gardes si jamais vous voyiez des plantes aux couleurs affreusement criardes, aux fruits pleins d' un pus de mauvaise augure ou des bètes aux lèvres écumantes de sang, ne restez pas longtemps. La Faucheuse n' est pas loin, et ce n' est pas bon signe pour vous...

(source : Wikipedia)

L'Ankou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Ankou est un personnage issu des croyances bretonnes. An Ankoù en breton est la personnificartion de la Mort.

Il ne représente pas la Mort en elle-même, mais son serviteur : son rôle est de collecter dans sa charrette grinçante (karr an Ankoù, karrigell an Ankoù, karrik an Ankoù) les âmes des défunts récents. Lorsqu'un vivant entend le bruit de la charrette (wig ha wag !), c'est qu'il (ou selon une autre version, quelqu'un de son entourage) ne va pas tarder à passer de vie à trépas. On dit aussi que celui qui aperçoit l'Ankou meurt dans l'année.

Quand on est pris, sans cause apparente, d'un frisson, on dit généralement que c'est l'Ankou qui vient de passer...

Voici comment le décrit Anatole Le Braz dans son recueil de légendes La Légende de la Mort :

« L'Ankou est l'ouvrier de la mort (oberour ar maro). Le dernier mort de l'année, dans chaque paroisse, devient l'Ankou de cette paroisse pour l'année suivante. Quand il y a eu, dans l'année, plus de décès que d'habitude, on dit en parlant de l'Ankou en fonction :
- War ma fé, heman zo eun Anko drouk. (Sur ma foi, celui-ci est un Ankou méchant.)"

On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour de sa tige de fer, afin qu'il puisse embrasser d'un seul coup d'oeil toute la région qu'il a mission de parcourir.

Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux. Celle-ci diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. Aussi l'Ankou ne la ramène-t-il pas à lui, quand il fauche ; contrairement à ce que font les faucheurs de foin et les moissonneurs de blé, il la lance en avant. Des représentations anciennes le montrent armé d'une flèche ou d'une lance.

L'Ankou circule la nuit, debout sur un chariot dont les essieux grincent. Ce funèbre convoi est le "karrig an Ankou", char de l'Ankou (ou "Karriguel an Ankou" littéralement brouette de l'Ankou), remplacé par le "Bag nez", bateau de nuit dans les régions du littoral. Entendre grincer les roues du "Karrig an Ankou" ou croiser en chemin le sinistre attelage sont des signes annonciateurs de la mort d'un proche.

L'odeur de bougie, le chant du coq la nuit, les bruits de clochettes sont également interprétés comme des signes annonciateurs de mort. L'implacable Ankou nous met en garde contre l'oubli de notre fin dernière. Ces sentences sont gravées sur les murs d'ossuaires ou églises : « Je vous tue tous" (Brasparts et La Roche-Maurice), "Souviens-toi homme que tu es poussière" (La Roche-Maurice) ou encore, inscrit en breton, "La mort, le jugement, l'enfer froid : quand l'homme y pense, il doit trembler" (La Martyre).

(source : Wikipedia, La Légende la mort d'Anotole Le Braz)

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